« N’oubliez pas de tuteurer les tomates ! » a été la dernière phrase prononcée par mon grand-père normand, ouvrier-paysan et maraîcher (1912-2001).

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Ma grand-mère, tricoteuse et couseuse (1920-2015), l’a suivi paisiblement il y a deux ans, laissant en héritage le fruit de leur vie d’économie, partagé entre les 6 enfants et une flopée de petits-enfants et d’arrières petits-enfants…

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…Et si je leur retournais ce don ? En prenant part, une bonne partie de l’année 2016, aux vies de Norvégiens, Italiens, Suisses, Suédois, Danois et Pyrénéens ayant tous en commun de cultiver leurs productions fruitières, légumières, artisanales, artistiques ou boulangères (parfois tout ça à la fois) avec une éthique et une conscience de leur impact sur la société et l’environnement. Souvent dans des milieux difficiles (région polaire et/ou montagneuse) où l’agriculture biologique et le développement culturel sont compliqués à mettre en oeuvre.

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En voiture-habitée, j’ai donc fait route durant dix mois vers le nord du Cercle polaire, m’arrêtant pour des escales agri-culturelles plus ou moins longues mais toujours riches de rencontres et de partages de savoir-faire, pratiquant le Wwoofing et le volontariat.

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Les questions suscitées par ce parcours sont multiples… Comment effectuer la transition nécessaire, forcément collective, vers une culture beaucoup plus partagée, notamment en milieu rural ? De quelle manière l’agriculture paysanne, socle économique du monde rural, tient-elle un rôle on ne peut plus essentiel dans le changement en cours ? Comment certains mêlent-ils arts et agriculture et… pourquoi ? Comment pouvons-nous, chacun à notre manière, être plus autonomes et inventifs dans notre vie quotidienne ?

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Pour voyager, en parler et passer un bon moment, je suis revenue avec des carnets, que je vous propose de découvrir, de discuter et de goûter...

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